L’introduction massive de l’IA peut paradoxalement complexifier l’usage des technologies pour les personnes en situation de handicap, si l’accessibilité universelle n’est pas prise en compte.
Bien que l’IA puisse apporter des outils d’assistance innovants (synthèse vocale, vision par ordinateur, etc.), de nombreux systèmes d’IA ne sont pas conçus avec la diversité des usagers en tête. Un sondage auprès d’utilisateurs de technologies d’assistance a révélé que seulement 7 % estiment que les personnes handicapées sont suffisamment représentées dans le développement des outils d’IA (makeitfable.com).
Cette sous-représentation se traduit par des interfaces ou fonctionnalités peu accessibles, rendant leur utilisation ardue (voire impossible) pour une partie du public (ex. absence de descriptions d’images pour les lecteurs d’écran, reconnaissance vocale inefficace pour certains troubles de la parole).
Sans vigilance, l’IA risque d’accroître la fracture numérique pour les personnes handicapées, alors qu’elle pourrait au contraire être un formidable levier d’inclusion.